Cette étude montre que l'état colloïdal des bitumes n'est pas seulement conditionné, à la température ordinaire, par la nature de ses constituants, mais aussi, et à un degré au moins aussi important, par la température, celle-ci ne devant pas nécessairement varier sur une vaste étendue (20 à 50' C) pour modifier complètement cet état colloïdal.
I1 est probable que ce changement d'état physique avec la température doive se manifester de façons très différentes suivant l'origine et les traitements du bitume, étant donné la grande variété chimique et physique des substances englobées sous le nom de bitumes.
This study shows that the colloidal state of bitumens is conditioned, at ordinary temperature, not only by the nature of its parts, but also, and to no wide variation in temperature is necessary (from 20 to 50' C) to bring about a complete change in the colloidal state.
It is probable that this change of physical state with the temperature will show in very different ways, according to the origin and the treatment of the bitumen, considering the great chemical and physical variety of the substances included under the name of bitumens.
I-Généralit és Le comportement des bitumes en fonction de leur composition chimique est un problème très complexe dont la difficulté principale réside en ceci qu'il est très difficile de rattacher l'état physique d'un bitume à la nature et aux proportions de ses constituants; ceux-ci sont en effet très nombreux, leurs masses moléculaires et leurs structures varient d'une manière continue, et, en aucun cas, il ne serait rationnel de les * Compagnie Française de Raffinage, Direction Recherches et Procédés, Laboratoire de M. Bectougeff. assimiler à un mélange simple, par exemple ternaire (huiles, résines, asphaltènes).
Les séparations que nous avons ef fectuées tant sur les huiles de résidu que sur les résines et asphaltènes (distillation, précipitation fractionnée et chromatographie des fractions obtenues) (I) *, montrent bien qu'il n'existe aucune frontière définie, d'une part entre les molécules les plus lourdes des huiles et les molécules les plus légères des résines, d'autre part entre les molécules les plus lourdes des résines et les molécules les plus légères des asphaltènes, aussi bien au point de vue chimique (rapport C: H) qu'au point de vue physique (densité, indice de réfraction, etc.).
Néanmoins, divers auteurs ont abordé ce problème et ont émis des hypothèses quelque peu différentes.
I1 semble maintenant que l'accord soit à peu près réalisé sur ce qui concerne l'état physique des bitumes.
Nellensteyn a le premier (2) pensé qu'il s'agissait ià d'un état colloïdal dont le centre d'attraction serait du carbone colloïdal, le rôle de celui-ci étant d'absorber les molécules les plus lourdes pa
