L'exploitation des réactions catalytiques a pris une ampleur qui s'affirme chaque jour bavantage dans la pratique industrielle. I1 est cependant remarquable que les procédés les plus importants, dé- veloppés sous la pression des conditions économiques elles-mêmes déterminées souvent par des circonstances politiques, font un appel généralement trop large à des moyens qui relèvent de l'art de I'ingé- nieur, tandis que les possibilités qui résident dans l'étude fondamentale de la réaction sont quasi ignorées. Ainsi, dans le développement de la catalyse fluide, qui constitue un triomphe incontesté de la chimie industrielle moderne, on a tranché par la technologie un problème dont la solution repose en grande partie dans la cinétique de la réaction ellemême: par des moyens extrêmement puissants et spectaculaires on régénère le catalyseur dont I'empoisonnement pourrait être réduit ou même parfois évité en ajustant judicieusement les facteurs cinétiques.
Cette situation trouve apyaL L.IIIlllFllC auil CA~~~L~LIUII dans le fait que les études nombreuses, mais de valeur et de portée très inégales, effectuées jusqu'ici n'ont pas mis suffisamment en lumière tous les moyens d'action dont on dispose dans le domaine de la catalyse hétérogène, bien que les traités classiques en aient depuis longtemps établi les principes (voir p. ex. G. M. Schwab. Catalysis Tr. H. S. Taylor et R. Spence). C'est ainsi, chose étonnante, qu'on n'a que très exceptionnellement insisté sur l'importance pratique que présente la réactivité, le mode et l'intensité de l'adsorption des corps impliqués dans la réaction et des solvants. C'est à l'étude de ces facteurs, qui n'épuisent d'ailleurs pas la série des paramètres d'action, que nous limiterons cette étude. * Ingénieur de Recherche à 1'Institut Français du Pétrole, Paris, France. ** Professeur à Yuniversité de Louvain, Belgique.
Pour l'illustrer, nous aurons recours principalement à une série de travaux effectués au laboratoire de cinétique chimique de l'üniversité de Louvain par des élèves de l'université et des ingénieurs de recherche de l'Institut Français du Pétrole.
The application of catalytic reactions has developed at a rate which is becoming more and more pronounced every day in industrial practice. It is reinarkable, however, that the most important processes, developed under the pressure of economic conditions which are themselves of ten determined by political circumstances, generally make too great a demand on the means available to the science ot engineering, while the possibilities inherent in the fundamental study of such reactions are practically unknown. Thus, in the development of fluid catalysis, which constit