RESUME:

L'exploitation par longues tailles dans les mines de charbon à grande profondeur est caracterisee par des press ions de terrains très elevees et des deformations importantes. Par consequent, le toit, decouvert en taille, est fort fracture. Pour mieux comprendre le mecanisme de fracturation, nous avons observe systematiquement la presence de fractures en plusieurs tailles du bassin houiller de Campine (Belgique) et nous les avons classees selon leur pente. En appliquant la geostatistique sur les observations multiples, nous avons constate qu'au-dessus d'un panneau exploite, les divers types de fractures sont, le plus souvent, distribues au hasard. Toutefois, nous avons enregistre des groupements d'observations qui peuvent difficilement resulter par hasard. Par exemple, à une distance de 150 à 200 mètres du montage, il y a une frequence elevee de fractures inclinees vers l'arrière et de decrochements selon ces fractures. Dans une dizaine de mètres adjacents à la voie, le long d'un panneaunon-exploite, il n'y a qu'un petit nombre de fractures inclinees vers l'arriere et, meme, il y a une absence totale de decrochements selon ce type de fractures.

1 INTRODUCTION

L'exploitation par longues tailles dans des mines de charbon à grande profondeur est caracterisee par des pressions de terrains très elevees et des deformations importantes. Par exemple à 800 mètres de profondeur, les contraintes dues seulement au poids des terrains (sans aucune influence des chantiers d'exploitation) sont de 20 MPa environ. L'excavation de charbon par longue taille provoque une redistribution des contraintes initiales; ainsi, la contrainte verticale sous la pointe de pression en avant du front (2 à 10 mètres) est de 2 à 4 fois la pression initiale (donc 40 à 100 MPa). La contrainte laterale y est relativement faible (dans le sens de l'avancement). Sous la pointe de pression, des fractures sont bien entendu introduites. Il s'agit de ruptures fragiles; la surface de ces fractures est striee en eventail. Ces fractures sont verticales (type R2) (O. Jacobi, 1981) ou obliques aux banes avec la tête inclinee vers les remblais (type R3). L'inclinaison est d'autant plus forte que la difference σv-σH est plus faible et que le cisaillement τ est plus grand, c'est-à-dire que le premier banc et la veine ont des coefficients de Poisson plus differencies (J.P. Josien, 1971). Autour de la taile meme, il y a de grande deformation du toit. Là, des fractures de glissement ou de cisaillement sont creees. Ces fractures sont toujours de même orientation que les fractures, creees sous la pointe de pression, ou redressees vers le front par rapport à elles (J.P. Josien, 1972). La presence de differents types de fractures peut être partiellement utile, du moins, si elle reste dans des limites acceptables. La fracturation du toit facilite le foudroyage immediat en arrière du soutènement. Mais, generalement, elle n'a que des desavantages: elle augmente le risque de chutes, d'eboulements et de decrochements. Notons qu'un mauvais comportement du toit a un effet direct sur la rentabilite et la productivite d' une taille.

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